Le Conseil d'État autorise le démarrage des travaux de confinement des déchets toxiques à Wittelsheim : Alsace Nature dénonce "un mépris invraisemblable pour les générations futures"

“On a un mépris assez invraisemblable pour les générations futures”, a dénoncé samedi 17 février sur franceinfo Stéphane Giraud, directeur de l’association Alsace Nature. Le Conseil d’État a annulé vendredi la décision du tribunal administratif de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant le confinement des déchets dans l’ancienne mine de potasse de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin). Cette décision ouvre la voie à la reprise des travaux d’enfouissement définitif. “On a un risque de pollution extrêmement conséquent” de “la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente des millions de personnes”, a-t-il expliqué. Stéphane Giraud “regrette amèrement cette décision qui relève plus d’une décision politique que d’une décision juridique”, dit-il.

franceinfo : Comment réagissez-vous à la décision du Conseil d’État ?

Stéphane Giraud : On regrette amèrement cette décision qui relève plus d’une décision politique que d’une décision juridique. On est en train de nous expliquer qu’en coulant des tonnes de béton autour de ces déchets, ce sera plus simple de les sortir demain que de les sortir aujourd’hui, alors qu’ils ne sont pas entourés de sept tonnes de béton. On marche sur la tête dans ce dossier. On a un mépris assez invraisemblable, affiché par l’État, pour toutes les expertises contradictoires qu’on a pu fournir, tous les arguments qui sont avancés et pour les générations futures.

Pourquoi vous vous opposez à ce stockage ?

On partage avec l’État l’analyse que tôt ou tard, les déchets qui sont en bas vont rentrer en contact avec la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente des millions de personnes, qui est le support de toute l’industrie, toute l’agriculture et une bonne partie des activités économiques alsaciennes.

“Ça va venir polluer encore plus la nappe qu’elle ne l’est aujourd’hui. Quand on est en responsabilité, on ne peut pas renvoyer à des générations futures et à d’hypothétiques travaux potentiels, le soin de gérer ça”.

Stéphane Giraud, directeur de l’association Alsace Nature,

à franceinfo

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