Dans les secrets du mariage de Chelsea Clinton

C’est l’événement politico-mondain de l’année aux Etats-Unis: Chelsea Clinton, 30 ans, la fille unique de Bill et Hillary, se marie samedi. Pénétrez les coulisses de l’hymen qui passionne l’Amérique.

L’ado gauche de la Maison-Blanche a bien grandi. C’est bientôt le jour J pour Chelsea Clinton et son promis, Mark Mezvinsky… Outre-atlantique, c’est l’euphorie. Certains journalistes n’hésitent pas à qualifier l’événement de «mariage du siècle», d’autres en parlent comme s’il s’agissait d’une opération militaire classée secret défense. Lorsque CNN a demandé à la secrétaire d’Etat américaine ce qui était le plus compliqué, négocier la paix au Moyen-Orient ou organiser les noces de sa fille,

a répondu: «Je dirais que c’est probablement aussi difficile.»

La date du mariage est connue – le 31 juillet 2010 -, mais de nature discrète, Chelsea tente de préserver la magie autour des questions logistiques pour éviter que le plus beau jour de sa vie ne se transforme en cirque médiatique.

Uniques éléments distillés: la fille de l’ancien Président et de l’actuelle chef de la diplomatie américaine va épouser le banquier d’investissement Marc Mezvinsky, 32 ans, qu’elle connaît depuis l’adolescence, et ses célèbres parents sont ravis. Tout le reste n’est que spéculations de la presse.

Chelsea aurait demandé à son père de perdre 7 kg pour être au top dans son complet. Et Hillary laisserait pousser son indémodable carré pour relever ses cheveux en chignon. Malgré son emploi du temps surchargé, la blonde politicienne aurait tout supervisé: de la dégustation du buffet à la sélection des chocolats fins qui accompagneront le café, en passant par la confection et les essayages de la robe. On murmure d’ailleurs que la création serait signée Oscar de la Renta ou Vera Wang. Une chose est sûre, elle sera plus onéreuse et mieux taillée que celle d’Hillary, une mousseline beige achetée à la hâte, la veille de son mariage, en 1975, dans un grand magasin…

La cérémonie se prépare dans le plus grand secret. On ignore jusqu’au lieu des épousailles, mais les titres spécialisés tiennent pour acquis qu’elles se dérouleront dans une luxueuse propriété, construite sur le modèle du château de Versailles. Il s’agit du domaine d’Astor Courts à Rhinebeck, à 150 km au nord de New York, dans l’ancienne villa du magnat John Jacob Astor IV. La luxueuse demeure, construite au XIXe siècle, est une réplique du Grand Trianon en marbre blanc avec court de tennis intérieur, et immense parc au bord de l’Hudson. Si le Wall Street Journal annonce un leurre, au motif que la police locale n’a pas été briefée par les services secrets, les hôtels affichent complets, et bodyguards et hélicos ont commencé leurs rondes incessantes.

Mercredi dernier, deux journalistes norvégiens ont été arrêtés manu militari par des gorilles pour avoir photographié la clôture du lieu présumé des épousailles de la petite fiancée des States et de son financier. La chasse aux scoops «commence à ressembler à de la fouille de poubelles», s’agace le Washington Post: «N’avons-nous aucune honte ? Non, apparemment aucune», conclut le quotidien.

L’incertitude plane également sur la religion des célébrants. Chelsea, protestante, a été élevée par une mère méthodiste et un père baptiste, alors que Marc est issu d’une famille juive. Le déroulement de l’office intrigue car il y aura probablement un rabbin et un pasteur pour sceller l’union.

Tout juste sait-on que le raout promet de réunir le gratin diplomatique et médiatique. L’organisateur du mariage est Bryan Rafanelli, à l’origine des bals d’investiture des Obama. L’arrangement floral est placé sous la houlette de Jeff Leatham, directeur artistique du George V à Paris, qui compte parmi ses clients

. Enfin deux grands crus baptisés Désir et Etreinte, issus du vignoble Clinton (simple homonymie), accompagneraient les mets raffinés du banquet.

Près de 500 convives sont attendus. Selon le site RadarOnline, des faire-parts ont été envoyés à

, Steven Spielberg, Barbra Streisand, Caroline Kennedy, Spike Lee… Et au couple présidentiel qui aurait décliné l’invitation pour ne pas alimenter l’hystérie collective. L’attente de savoir s’ils seront de la partie éprouve les nerfs de certains des innombrables amis, relations, alliés et donateurs de campagne des Clinton, qui disposent d’un des réseaux les plus étendus du pays.

Cette course fiévreuse à l’invitation contraste nettement avec la sobriété des futurs époux. A l’inverse de son illustre paternel, Chelsea n’a jamais manifesté d’attirance pour les feux de la rampe, ni pour les mandats électoraux, et encore moins pour le statut de célébrité.

Redevable depuis le scandale Lewinsky, Bill a expliqué que son humble rôle était de «payer la note»… salée. Il serait prêt à dépenser cinq millions de dollars pour des festivités inoubliables! «Mazel tov!»

J.B

Lundi 26 juillet 2010

Suivez l’actu Gala sur Twitter et Facebook